Saint-Gengoux-de-Scissé

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Saint-Gengoux-de-Scissé
Saint-Gengoux-de-Scissé
Vue générale du bourg de Saint-Gengoux-de-Scissé (la cave coopérative et les parquets Protat).
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Mâcon
Intercommunalité Communauté de communes Mâconnais - Tournugeois
Maire
Mandat
Stéphane Jaillet
2020-2026
Code postal 71260
Code commune 71416
Démographie
Gentilé Scisséens, Scisséennes
Population
municipale
580 hab. (2021 en diminution de 5,84 % par rapport à 2015)
Densité 53 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 27′ 55″ nord, 4° 46′ 35″ est
Altitude Min. 255 m
Max. 530 m
Superficie 10,9 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Mâcon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Hurigny
Législatives Première circonscription
Localisation
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Liens
Site web saint-gengoux-de-scisse.fr

Saint-Gengoux-de-Scissé est une commune française située en Haut-Mâconnais dans le département de Saône-et-Loire.

Elle appartient à la communauté de communes Mâconnais-Tournugeois.

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est composée d'un bourg et de plusieurs hameaux (Bassy, le plus au sud, Bonzon, le plus au nord, Boye, et la Verzée à l'ouest) qui se répartissent le long de la D 82, entre Azé et Lugny, dans une zone très vallonnée.

Ses coteaux de vignobles appartenant à l'aire de production du Mâcon-Lugny[1] sont majoritairement plantés de pieds de chardonnay ; ils exposent deux versants au soleil et sont encadrés par deux forêts qui constituent une réserve de combustible d'une part et une réserve de chasse d'autre part. « De chaque côté de ma paroisse est une chaîne de montagne presque toute couverte de bois taillis, plus élevée du côté du couchant que du levant. » écrivait le curé de Saint-Gengoux-de-Scissé au milieu du XVIIIe siècle[2].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Bissy-la-Mâconnaise Lugny Rose des vents
Blanot N
O    Saint-Gengoux-de-Scissé    E
S
Azé Péronne

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 892 mm, avec 10,1 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Jalogny_sapc », sur la commune de Jalogny à 12 km à vol d'oiseau[5], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 873,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21,6 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Gengoux-de-Scissé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Macon dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (47,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (48,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,3 %), cultures permanentes (31,2 %), zones agricoles hétérogènes (11,8 %), zones urbanisées (6,8 %), prairies (4,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,3 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Plan local d'urbanisme[modifier | modifier le code]

L'urbanisme sur le territoire de Saint-Gengoux-de-Scissé est régi par un plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi), document d’urbanisme dont le territoire d’effet n'est plus la commune mais l’intercommunalité du Mâconnais-Tournugeois, soit vingt-quatre communes membres.

Ce document stratégique traduit les principes d’aménagement du territoire et constitue un outil réglementaire fixant les règles de construction et d’occupation des sols applicables sur le territoire, d'où son contenu : un rapport de présentation retraçant le diagnostic du territoire, un projet d’aménagement et de développement durable (PADD) exposant la stratégie intercommunale, des orientations d’aménagement et de programmation (OAP) définissant les conditions d’aménagements de certains quartiers/ilots (cas particuliers), un règlement fixant les règles d’utilisation et de droit des sols ainsi que des annexes (plan de zonage, liste des servitudes, etc.).

Le PLUi du Mâconnais-Tournugeois, fruit d'un processus lancé par la communauté de communes en 2016, a été définitivement adopté par le conseil communautaire le 21 décembre 2023[16].

Toponymie[modifier | modifier le code]

La commune doit son nom à saint Guengoult, qui a parcouru le Morvan au VIIIe siècle.

Histoire[modifier | modifier le code]

Saint-Gengoux-de-Scissé et les villages du Haut-Mâconnais en 1759, d'après la carte de Cassini.

Révolution française[modifier | modifier le code]

À la veille de la Révolution, une importante partie des terres de la paroisse sont la propriété de Florent-Alexandre-Melchior de La Baume, comte de Montrevel et seigneur baron de Lugny (aux hameaux de Bonzon et de Boye) mais, surtout, de l'Église : chapitre cathédral Saint-Vincent de Mâcon et moines bénédictins de l'abbaye de Cluny (ces derniers étant propriétaires de la tour de Bassy).

 : épisode de la Grande Peur en Mâconnais. La tour de Bassy est investie. Parmi d'autres brigands arrêtés, les Scisséens Vincent Courtois (29 ans), garçon domestique, Antoine Venet (25 ans), domestique, et Pierre Maziller, expert et député[17], sont pendus à Cluny les 4 et . Joseph Sologny, vigneron de 38 ans, est condamné à Tournus aux galères royales[18].

1790 : à la création des cantons, la commune de Saint-Gengoux-de-Scissé est rattachée au canton de Lugny, alors composé de douze communes[19].

À la Révolution française, Saint-Gengoux-de-Scissé fut débaptisée pour devenir « Bassy-de-Scissé »[20].

Période contemporaine[modifier | modifier le code]

À compter du , Saint-Gengoux-de-Scissé fut desservie par le train, à la suite de l'inauguration ce jour-là de la ligne de chemin de fer à voie étroite Mâcon-Fleurville via Lugny (ligne qui fonctionna, pour le trafic quotidien des voyageurs, jusqu'en 1931[21])[22].

1930-1932 : percement d'un tunnel de 480 mètres environ qui, d'ouest en est, traverse le deuxième chaînon calcaire du Mâconnais et permet d'alimenter en eau le bourg de Saint-Gengoux à l'aide de la captation de l'eau de la Goulouze (grâce à la pose au sol de ce tunnel d'une canalisation en fibrociment). Le tunnel part du sud du hameau de la Verzée pour aboutir au niveau de la route de la Montagne[23].

1966 : jumelage de la cave coopérative de Saint-Gengoux-de-Scissé avec la cave coopérative de Lugny, qui donnera lieu à la constitution du « groupement de producteurs Lugny-Saint-Gengoux »[24].

1972 : création du Syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM) du canton de Lugny (siège en mairie de Lugny), auquel adhèrent Saint-Gengoux-de-Scissé et treize autres communes du Haut-Mâconnais, avec pour objet : la couverture des dépenses d'investissement et de fonctionnement du collège de Lugny, la réalisation d'une maison de retraite, la création et le fonctionnement de tous services sociaux (tels que dispensaire, aide à domicile par exemple), la réalisation de travaux d'assainissement, le ramassage d'ordures ménagères et l'entretien de la voirie communale[25]. L'un des premiers gros chantiers de ce syndicat, outre la construction du collège public de Lugny (entré en service en janvier 1977), sera d'entreprendre la mise en œuvre, dès 1974, d'un réseau intercommunal d'assainissement équipé d'une station d'épuration, ceci au profit de six communes (Montbellet, Lugny, Burgy, Cruzille, Bissy-la-Mâconnaise et Saint-Gengoux-de-Scissé), grâce au transport sur 6,5 kilomètres environ, de Lugny au hameau de Saint-Oyen (Montbellet), des eaux usées collectées.

Janvier 1984 : inauguration des nouveaux locaux du foyer rural.

1993 : fondation de la communauté de communes du Haut-Mâconnais (avec Lugny pour siège), regroupant sept communes : Bissy-la-Mâconnaise, Burgy, Chardonnay, Cruzille, Grevilly, Lugny et Saint-Gengoux-de-Scissé. À cette première communauté de communes a succédé, le 1er janvier 2003, la communauté de communes du Mâconnais - Val de Saône (siège à Lugny), résultant de la fusion de trois intercommunalités (celles du Haut-Mâconnais, de la Haute-Mouge et du Mâconnais-Val de Saône) et totalisant une population de 7 336 habitants.

Les vignobles du Mâconnais.

Économie[modifier | modifier le code]

La commune exploite ses réserves naturelles et sa localisation favorable dans une région de terroir reconnu.

On trouve principalement des exploitations viticoles, la plupart adhérant à la cave coopérative de Lugny (à laquelle appartiennent les caves de Saint-Gengoux et de Chardonnay, respectivement depuis 1966 et 1994) et qui attirent des concessionnaires mécaniques spécialisés dans les machines agricoles. On y produit principalement l'appellation d'origine contrôlée « Mâcon-Lugny », qui est l'une des 27 dénominations géographiques complémentaires de l’appellation régionale « Mâcon » (appellation totalisant 484 hectares pour une récolte annuelle de 4,1 millions de bouteilles[26], dont l'aire délimitée est comprise, depuis un décret de 2005, à l’intérieur des communes de Lugny, Bissy-la-Mâconnaise, Saint-Gengoux-de-Scissé et Cruzille pour partie).

Si la vendange est majoritairement vinifiée en cave coopérative, le village dispose toutefois de vignerons indépendants, parmi lesquels le Domaine de l'Aubraine[27].

On trouve également des exploitations forestières. On trouve également de l'artisanat et notamment plusieurs apiculteurs.

Mais la commune se caractérise par la présence d'une importante usine de parquet installée au cœur du bourg et rayonnant sur le secteur : les Parquets Protat, entreprise qui, en 2001, employait une cinquantaine d'ouvriers, débitait chaque année 8000 mètres cubes de chêne, disposait d'un atelier destiné à la fabrication de panneaux en chêne massif et réalisait quelque 100 000 m² de produits finis (vendus sur place ou à l'agence de Lyon, en France comme à l'étranger)[Note 4].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1790 1792 Étienne Bouilloud ---  
1792   Claude Labœuf ---  
    Claude Savot ---  
    Henri Cartalat ---  
1924 1941 (démission) Henri Boulay SFIO Député SFIO de Mâcon en 1931, 1932 et 1936 et conseiller général du canton de Mâcon-Sud en 1937.
1941 1948 Louis Fèvre ---  
1948 1959 Pierre Philippon ---  
1959 1971 Alphonse Grosbon --- Viticulteur
1971 1983 Joseph Pelletier DVG Président du Syndicat des eaux du Haut-Mâconnais de 1977 à septembre 1995.
1983 mars 1989 Charles Jousseau   Viticulteur, président du groupement de producteurs Lugny-Saint-Gengoux à compter de 1981, président de la fédération des caves coopératives de Saône-et-Loire (de 1982 à juin 1992)
mars 1989 juin 1993
(démission)
Joseph Pelletier DVG Président du Syndicat des eaux du Haut-Mâconnais (renouvelé dans ses fonctions en 1989). Président du Syndicat d'électrification Mâconnais-Beaujolais (Sydel) de 1983 à décembre 1994.
juin 1993 2020 Bernard Robelin UMP-LR Directeur commercial aux établissements Protat. Élu en janvier 2003 3e vice-président de la communauté de communes du Mâconnais-Val-de-Saône (Lugny). Fait chevalier dans l'ordre des Palmes académiques à Saint-Gengoux-de-Scissé en juin 2003.
2020 en cours Stéphane Jaillet    
Les données manquantes sont à compléter.

Intercommunalité et canton[modifier | modifier le code]

Saint-Gengoux-de-Scissé, après avoir appartenu à la communauté de communes du Mâconnais-Val-de-Saône (siège à Lugny), relève depuis le 1er janvier 2017 de la communauté de communes du Mâconnais-Tournugeois (siège à Tournus), à la suite de la mise en place du nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (cette nouvelle communauté résulte de la fusion de deux communautés de communes : la communauté de communes du Tournugeois qui regroupait douze communes du Tournugeois et la communauté de communes du Mâconnais-Val-de-Saône qui regroupait douze communes du Haut-Mâconnais). Cette communauté de communes est gérée par un conseil communautaire composé de quarante et un membres représentant chacune des communes adhérentes (et élus pour une durée de six ans), conseil au sein duquel Saint-Gengoux-de-Scissé, à l'instar de toutes les autres communes de l'intercommunalité, dispose d'un représentant unique (exception faite de Lugny, Clessé, Viré et Montbellet représentés par deux délégués et de la ville de Tournus qui en totalise treize).

Saint-Gengoux-de-Scissé, commune qui relevait du canton de Lugny depuis 1790, appartient depuis 2015 au canton d'Hurigny, à la suite du nouveau découpage territorial de Saône-et-Loire entré en vigueur à l'occasion des élections départementales de 2015 (découpage défini par le décret du 18 février 2014[28], en application des lois du 17 mai 2013). Le canton d'Hurigny, tel qu'il se présente depuis cette réforme, est constitué de communes qui appartenaient auparavant à trois anciens cantons : le canton de Lugny (14 communes), le canton de Mâcon-Nord (12 communes) et le canton de Mâcon-Sud (2 communes).

Sécurité[modifier | modifier le code]

L'unité de gendarmerie à laquelle la commune de Saint-Gengoux-de-Scissé est rattachée est la brigade de Lugny.

Avec Lugny, Bissy-la-Mâconnaise, Cruzille, Grevilly et Burgy (ainsi que, depuis juin 2023, une partie des villages de Viré et de Montbellet), la commune de Saint-Gengoux-de-Scissé relève du secteur d'intervention des sapeurs-pompiers du centre d'incendie et de secours de Lugny.

Enseignement[modifier | modifier le code]

Depuis 1980, l'école de Saint-Gengoux-de-Scissé est en RPI (regroupement pédagogique intercommunal) avec celle d'Azé.

Pour l'enseignement secondaire, Saint-Gengoux-de-Scissé, avec dix-huit autres communes, relève de la carte scolaire du collège « Victor Hugo » de Lugny.

Démographie[modifier | modifier le code]

Les habitants de Saint-Gengoux-de-Scissé s'appellent les Scisséens.


L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30].

En 2021, la commune comptait 580 habitants[Note 5], en diminution de 5,84 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
769811808821872906876893889
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
841875964950948921805647687
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
734735668568537535495517511
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
511504519548527531570576597
2015 2020 2021 - - - - - -
616584580------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le chœur de l'église.
  • L'église romane Saint-Gengoux du XIIe siècle et XIIIe siècle, en partie reconstruite à partir d' (nef) et bénie le .
  • Les maisons ont le cachet typique du style maconnais, en pierres calcaires blanches : sur deux étages, surplombés d'un grenier à petites fenêtres carrées qui restaient ouvertes toute l'année pour aérer le grain, et d'un auvent soutenu par deux ou trois piliers de charpente en bois pour soutenir une toiture de tuiles rouges. Certaines propriétés, restaurées récemment, présentent le meilleur du style, avec des jolies cours fleuries fermées par des portails à montant de pierre.
  • Au bourg et aux hameaux de Bonzon, Poil-Rouge et Bassy : croix routières (calvaires) de pierre blanche, presque identiques (piédestal prismatique de section octogonale), principalement de style néogothique et érigés en 1858 par les habitants à l'instigation de l'abbé Louis Michon, curé de la paroisse[33]. Au hameau de la Verzé : calvaire de même facture que les précédents mais érigé en 1880 par un dénommé Bouilloud, fabricant de tuiles et maire de la commune vingt ans plus tôt[34]. Au hameau de la Verzée est visible une croix du même type érigée en 1860.
  • La cave coopérative vinicole de Saint-Gengoux-de-Scissé, la première à avoir été fondée en Mâconnais (1925), est jumelée depuis 1966 avec celle de Lugny (la Cave de Lugny) ; elle est spécialisée dans la vinification des vins rouges commercialisés par la cave de Lugny.
  • La tour de Bassy, ancien domaine relevant de l'abbaye de Cluny, avec tour carrée du XVIe et colombier du XVIIIe siècle, qui fut mis à mal par les Brigands en [Note 6] et fut vendu nationalement deux ans plus tard.
  • Un ancien « pressoir à grand point », mastodonte long de huit mètres, haut de quatre et voisinant avec les dix tonnes, modifié en 1869 – mais certains de ses éléments sont sans doute multi-centenaires – et visible au bourg, à proximité du foyer rural et du caveau « Le Vieux Logis »[35].
  • L'ancienne chapelle Notre-Dame au hameau de Bonzon (du XIIIe siècle ?), édifiée par un seigneur de Brancion, autrefois avec campanile et fonts baptismaux, qui fut vendue nationalement en 1791 puis rendue au culte avant de devenir propriété privée en 1830 (et de subir deux incendies successifs, l'un en 1872, l'autre en 1892). De cette chapelle – aujourd'hui habitation privée – dont il ne reste que le chœur (la « nef » qui le jouxte à l'ouest étant une construction contemporaine incluant des réemplois) provient un fragment de peinture murale de 117 x 80 cm représentant un christ en majesté, aujourd'hui conservé au Musée des Ursulines à Mâcon[36].
  • Le lavoir du hameau de Bassy, élevé d'après des plans de l'architecte François Dulac[37].
  • Le monument aux morts, réalisé en pierre de Comblanchien et de Saint-Martin-Belle-Roche par le marbrier-sculpteur-entrepreneur Henri Chamonard de Mâcon (1922).
  • Les sites souterrains de la grotte de l'Été et de la grotte de la Fuite, sous la crête séparant le hameau de la Verzée du bourg de Saint-Gengoux.

Culte[modifier | modifier le code]

Saint-Gengoux-de-Scissé appartient à l'une des sept paroisses composant le doyenné de Mâcon (doyenné relevant du diocèse d'Autun) : la paroisse Notre-Dame-des-Coteaux en Mâconnais, paroisse qui a son siège à Lugny (avec le père Bernard Blondaux pour curé) et qui regroupe la plupart des villages du Haut-Mâconnais.

C'est dans l'entre-deux-guerres que la paroisse de Saint-Gengoux-de-Scissé fut définitivement rattachée à celle de Lugny pour le culte (à la suite de la création de la communauté pastorale de Lugny, fondée à l'initiative de monseigneur Joseph Robert)[38].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

La chanteuse Lys Gauty en 1934.
  • Henri Boulay, député S.F.I.O. (socialiste) de Saône-et-Loire, né à Saint-Gengoux-de-Scissé le et décédé à Mâcon le . Henri Boulay fut à l'origine de la cave coopérative vinicole de Saint-Gengoux-de-Scissé, toute première cave coopérative créée en Mâconnais (1926).
  • Jeanne Moreau-Jousseaud, est une romancière française, née à Saint-Gengoux-de-Scissé le 6 mars 1882.
  • Lys Gauty, vedette des années trente qui possédait une maison à Saint-Gengoux-de-Scissé (au hameau de Bassy), achetée en 1962 et dans laquelle elle résida pendant plusieurs années à partir de 1972 (elle repose au cimetière de Saint-Gengoux depuis 1994)[39].

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Marguerite Maurice : « La riche histoire de Saint-Gengoux-de-Scissé », Foyer rural de Saint-Gengoux-de-Scissé, Saint-Gengoux-de-Scissé, 1984. Ouvrage de près de deux cent cinquante pages consacré à l'histoire de Saint-Gengoux-de-Scissé.
  • Alphonse Grosbon, Mon Saint-Gengoux, avec mes souvenirs et ceux qui m'ont été contés (textes transcrits par Noëlle Proutry), Société des amis des arts et des sciences de Tournus, 2006.
  • Raymond Oursel, Anne-Marie Oursel : « Canton de Lugny - Val d'Azé : communes d'Azé, Bissy-la-Mâconnaise, Cruzille, Saint-Gengoux-de-Scissé », collection Histoire et monuments de Saône-et-Loire (n° 24), Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon, 1998, 229 p.
  • « La ronde des « Brigands » en Haut-Mâconnais », Vive 89, 1990. Ouvrage collectif de cent quarante-cinq pages édité par l'association ayant organisé en 1989 dans le canton de Lugny les festivités du bicentenaire de la Révolution française.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. « Maison fondée en 1830. Exploitation forestière, commerce de bois, bois conditionné pour gazogènes, fabrique de parquets de chêne. » indique un document édité dans les années quarante.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  6. Les Brigands, ayant pour chefs Renaud, charron de Vaux-Verzé, et les fils Rougeat de Saint-Maurice-de-Satonnay, y bousculèrent les appartements de deux bénédictins.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Avec trois autres communes du Haut-Mâconnais : Lugny, Cruzille (pour partie) et Bissy-la-Mâconnaise, conformément à un décret de 2005.
  2. Alain Dessertenne et Françoise Geoffray, La carte de Cassini en Saône-et-Loire : description topographique des paroisses. Transcription intégrale des réponses données par les curés pour la plupart des paroisses de l’actuelle Saône-et-Loire lors de l’enquête lancée pour établir la carte de Cassini en 1757, Cercle généalogique de Saône-et-Loire, 2015, p. 274.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Saint-Gengoux-de-Scissé et Jalogny », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Jalogny_sapc », sur la commune de Jalogny - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Jalogny_sapc », sur la commune de Jalogny - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mâcon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  16. « Après sept ans de travail, le Plan d'urbanisme a été adopté », article signé Florent Muller paru dans Le Journal de Saône-et-Loire daté du 23 décembre 2023.
  17. Né en 1731, il avait été choisi pour représenter la paroisse au bailliage de Mâcon en mars 1789 (nomination des députés du Tiers état aux États généraux), comme le rappelle une plaque apposée en juillet 1989 sur sa maison du hameau de Bassy.
  18. « La ronde des « Brigands » en Haut-Mâconnais », Vive 89, 1990. Ouvrage collectif de cent quarante-cinq pages édité par l'association ayant organisé en 1989 dans le canton de Lugny les festivités du bicentenaire de la Révolution française.
  19. Communes qui étaient : Azé, Bissy-la-Mâconnaise, Burgy, Clessé, Cruzille, Lugny (son chef-lieu), Péronne, Saint-Albain, Saint-Gengoux-de-Scissé, Saint-Maurice-des-Prés, Vérizet et Viré. Les communes de Chardonnay, de Grevilly et de Montbellet appartenaient alors au canton de Tournus, La Salle à celui de Charnay-lès-Mâcon et Satonnay (dénommée « Saint-Maurice-de-Satonnay » depuis mars 1861, à la suite de la réunion par décret des communes de Saint-Maurice-des-Prés et de Satonnay) à celui de Saint-Sorlin.
  20. E. Lauxeur, Les changements de noms des communes de Saône-et-Loire pendant la Révolution, article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 4 d'avril 1970, pages 9 à 13.
  21. Source : « Les petits tacots sont morts... Que vivent les petits tacots ! », article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 20 de décembre 1973 (pages 29 et 30).
  22. Cette ligne s’imposa progressivement comme un moyen de transport commode des voyageurs et des marchandises et son petit train, vite adopté sous le nom de « Tacot de Fleurville », connut un succès ininterrompu jusqu’à sa disparition dans les années 1930, effectuant plusieurs allers-retours quotidiens. Outre des voyageurs, le Tacot transportait du vin, du charbon, du bétail, du bois ou de la pierre de taille. Il se composait de deux ou trois voitures de voyageurs, d’un fourgon à bagages et d’un wagon de marchandises. Au sujet de cette ligne, lire : « Le Tacot de Fleurville », article de Pierre Laffont paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 92 (hiver 1992-1993), pp. 9-15.
  23. Lionel Barriquand, Bruno Labé, Olivier Tombret, Bassam Ghaleb, Jean-Jacques Bahain, Bernard Gagnard et Betty Dedienne, « La grotte de l'Été à Saint-Gengoux-de-Scissé, nouvelle cavité bourguignonne à mammouth méridional », article paru dans la revue La Physiophile no 172, .
  24. « J'ai été coopérateur environ 64 ans. Je suis entré au conseil d'administration en 1966. Le président, à ce moment-là, a donné sa démission. Il a été remplacé par M. Robin. Quelques jours après, M. Robin vient chez moi et me dit : "Tu es au Conseil d'administration, tu seras secrétaire de séance ! Il faudra nous aider, en mettre un coup." Puis ils ont parlé de fusion entre Lugny et Saint-Gengoux. Ils l’ont mis en route mais cela n'a pas été une petite affaire. Au départ, beaucoup étaient contre. Il y a eu beaucoup de discussions. Tout cela a failli mal tourner. Les coopérateurs exploitants étaient contre. Le vote est passé de justesse. Finalement, cela a été un bien pour tout le monde. » Témoignage de Pierre Barraud (88 ans), ancien administrateur de la cave coopérative de Saint-Gengoux-de-Scissé, publié dans les actes de la conférence-débat du 17 octobre 2014 organisée à Saint-Gengoux et intitulée « L'Aurore de la coopération » (conférence proposée dans le cadre d'une exposition itinérante mise sur pied dans la foulée d'un colloque scientifique portant sur les caractères des vignobles et vins de Saône-et-Loire réalisé le 25 avril 2014 par l'Institut de Recherche du Val de Saône-Mâconnais avec le concours du Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne, le Salon des Vins de Macon et les Archives départementales de Saône-et-Loire).
  25. Par arrêté préfectoral du 19 mai 1972.
  26. Source : https://www.vins-macon.com/les-macon/macon-lugny/ La page consacrée au Mâcon-Lugny sur le site internet de l'Union des producteurs de vins Mâcon (UPVM), syndicat professionnel.
  27. http://www.vins-bourgogne.fr Les pages consacrées aux producteurs de vin sur le site internet du bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB).
  28. Décret no 2014-182 du 18 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de Saône-et-Loire.
  29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  33. Louis Michon, né à Dompierre-les-Ormes le 14 janvier 1820, aumônier de la ferme agricole de Montbellet en 1848, vicaire de Lugny en 1850, et enfin, en 1853, curé de Saint-Gengoux-de-Scissé, où il est décédé le 20 août 1864. Source : abbé Jean-Louis Mamessier, Notice sur Dompierre-les-Ormes, Imprimerie et lithographie de Vve Lamborot, Charolles, 1872.
  34. Source : Calvaires et croix de chemin de l'arrondissement de Mâcon, article d'André Jeannet paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 26 de juin 1975, pages 3 à 9.
  35. Longtemps abandonné au milieu de grandes cuves de bois dans son tinailler du petit hameau de La Verzée (domaine jadis constitué de dix vigneronnages où il servit jusqu’en 1926, année de l’entrée en service de la coopérative vinicole), il fut acheté par la commune, laquelle, en 1983, le fit démonter, déplacer et remonter pour « servir d’enseigne » et permettre la conservation de ce « grand pressoir » à la lourde structure de chêne (la vis étant en noyer), modèle jadis très fréquent en Mâconnais. Source : « Sur les pas de Michel Bouillot : six circuits à découvrir en Bourgogne-du-Sud », livret édité par la Fédération des associations partenaires du pays d'art et d'histoire « Entre Cluny et Tournus » (FAPPAH), juin 2018 (ISBN 978-2-9556826-1-6).
  36. « À l'ancienne chapelle romane de Bonzon, un Christ peint », article de Jean Combier paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 109 de mars 1997, pages 8 à 11.
  37. « François-Étienne Dulac (1836-1901), maître d’œuvre de l'architecture républicaine », article d'Alain Dessertenne paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 123 de septembre 2000, pages 18 à 22.
  38. Frédéric Lafarge, Monseigneur Joseph Robert (1898-1987), Une communauté missionnaire en Mâconnais : Lugny, Les Foyers communautaires et l'Amicale des anciens élèves de l'école « La Source », Lugny, 2019 (ISBN 978-2-9570533-0-8).
  39. Maison achetée pour ses deux frères, qui y vécurent jusqu'à leur mort, et qu'elle ne quitta que pour s'installer sur la Côte-d'Azur, effectuant de fréquents retours en Haut-Mâconnais. Source : « Lys Gauty, vedette des années 30 », article paru dans Le Journal de Saône-et-Loire (rubrique Nécrologie) daté du 6 janvier 1994.